L’impro que je vois autour de moi me laisse souvent la désagréable impression de me matraquer la tête à coups de “RIGOLE, C’EST DROLE L’IMPRO” ou de “J’AI PEUR ALORS JE VAIS FAIRE UNE BLAGUE”. Non, je ne veux pas voir “Concombre à roulette” ou “La sex-tape de Barbie” (true story) sur scène, même si ça avait l’air rigolo quand tu l’as écrit sur ton bout de papier ou quand tu l’as crié à la face des improvisateurs. Toi-même quand tu y réfléchis, public, tu n’en a pas tellement envie que ça. Et toi, improvisateur, ne cautionne pas ça! Tu vaux mieux que ça.
Mais même les improvisateurs “aguerris” qui tentent effectivement de proposer quelque chose d’intéressant au public, “autre chose”, ont du mal. C’est très dur, en fait, de lutter à contre-courant de la force des habitudes. Il y a encore un énorme chemin à faire pour instaurer les bases d’une improvisation qui soit divertissante sans être dégradante, pour le public, ou pour les joueurs. Les réussites qui sortent du carcan établi sont encore trop aléatoires, trop fragiles.
Il y a un problème avec les fondamentaux. On s’est enfermés dans une tradition dont on n’arrive plus à sortir. Il faudrait reprendre à zéro. Accepter de poser certaines vérités. Avoir un vrai engagement.
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Je ne trouve plus l’envie d’écrire de longs articles construits sur le blog.
Chicago m’a laissé un gout amer, globalement, même si j’y ai aussi découvert deux petits bijoux d’improvisation.
Et je continue de lire et relire Keith et je me rends compte que tout a déjà été dit. Et si bien dit! Je n’ai rien à dire de plus ou de mieux que Keith n’ait déjà écrit. J’ai parfois juste envie de me perdre dans son enseignement, suivre quelqu’un qui saurait enseigner ça, retrouver le plaisir des Ten Days avec lui et le groupe. Juste prendre tels quels des extraits d’Impro For Storytellers et les mettre en pratique.
Bref, je tourne en rond. Du coup, je me suis dit que j’allais passer à quelque chose de plus simple: Twitter. Des petites citations, des petites notes, des petites réactions: Twitter me pousse à écrire. C’est juste là en haut à droite.
N’hésitez pas à me suivre: http://twitter.com/notes_impro
Source: improviser.fr Twitter